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Marseille, banlieue de Paris ?

Publié le 2 mars 2013, dans Ligue 1.

Après une semaine au tarif référencé de 0-2, doit-on affirmer que Marseille est définitivement la banlieue de Paris et que le régime qatari ne laissera plus respirer l’OM avant un bout de temps ?

Certes, l’OM a perdu les deux rencontres et ne peut évidemment pas s’en féliciter lorsqu’il s’agit d’un match contre son adversaire préféré. Au reste, il faut prohiber définitivement les commentaires « à deux zlotys » (depuis l’affaire du plombier polonais, je compte chaque centime !), entendus autour de ces rencontres. Après le premier match, on a pu nous expliquer que ce n’était pas grave et que le plus important était bien de battre Troyes dimanche. Ah, bon ? Perdre contre un rival serait sans conséquence, pour peu qu’on arrive à battre ces derniers du classement qui nous tourmentent….

Après le deuxième match, on a aussi pu écouter patiemment (bien obligé) que c’était mieux pour l’OM de ne pas jouer la Coupe à fond. Car il est bien connu que la défaite prépare la victoire de demain ! Et que s’éviter trois matches dans les jambes permettra très sûrement à l’OM de retrouver une attaque, une défense et un gardien en forme.

La vérité est évidemment dans les gênes mêmes de la compétition de haut niveau. Gagner fait gagner plus après. La dynamique de la victoire est le plus sûr moyen de gagner demain. Et, en ce sens, l’OM ne peut que déplorer son manque d’allant offensif lors du premier match. Car tous les chiffres étaient favorables à l’OM lors de ce match de Ligue 1. Sauf… le score.

face-à-face

Face-à-face

Dans la qualité de jeu, l’OM a aussi fait dans l’illusion. Il ne s’agit pas ici de louer l’application parisienne à calculer dans ce premier match.

Mais on ne peut pas non plus mettre totalement au crédit de l’OM les bons chiffres constatés dans le jeu. Car le PSG a mené au bout de 11 minutes. Cela a forcément influé sur des stats dans le jeu très favorables aux Olympiens. Et il faut aussi dire que la « qualité » de jeu prêtée aux Marseillais était aussi le fruit d’un football « alibi » où on peut affirmer que l’on a pu croire seulement en deux instants fugaces que l’OM pourrait ne pas perdre ce match. Même si le Paris SG faisait à peu près tout ce qu’il fallait pour ne pas le gagner.

Si l’on s’attarde sur les chiffres, nul doute que l’OM a construit un football très correct. Mais avec 488 passes, on est certes loin devant le PSG et son football éclair. Mais encore loin des standards des grands constructeurs (le Barça culmine à 700 passes ordinairement). De même, l’OM aligne les bons chiffres en pourcentage de passes réussies (encore 73% dans les 30 derniers mètres). Mais sans faire beaucoup de décision.

passes

Passes

Le vrai symbole de ce match marseillais restera Mathieu Valbuena. Très en jambes, très sûr techniquement, le milieu marseillais a bien mené le jeu. Mais il a raté toutes les phases importantes, les coups de pied arrêtés et les passes essentielles. Tout un symbole.

Allons plus loin. Marseille a bien tourné autour de la défense parisienne. Mais sans profiter d’une défense centrale pas à son meilleur, Alex et Armand ayant fort peu joué depuis quelque temps. Cela s’est traduit par une multitude de centres, sur lesquels il manquait tant de destinataires.

Centres

Centres

On évoquera aussi la créativité des Marseillais qui ont réussi un bon pourcentage de dribbles, mais pour si peu tentés.

dribbles

Dribbles

Pour tout symbole, on classera l’OM parmi les équipes signant le moins de buts en regard de leurs tirs réalisés. Mais l’OM n’a-t-il pas déjà la dixième attaque de France ?

ratio

Classement ratio tirs/buts en L1 après la 26e journée

L’analyse est simple : l’OM tire autant que le PSG. Mais pour un tiers de but en moins. Marseille marque en moyenne tous les 11,3 tirs. Seules 4 équipes « gaspillent » davantage.

En conclusion, le classement parle et il est clair que le PSG finira devant l’OM cette saison. Car ces lourdes tendances ne s’inversent pas dans le hasard. Comment imaginer l’OM marquer sans cesse des buts en fin de saison quand 8 de ses victoires ont été des 1-0 ? Comment imaginer le PSG cesser de marquer alors que, même dans un match très moyen, il marque deux buts et se procure des occasions ? Comment enfin imaginer un revirement alors que trois jours plus tard, le PSG a encore battu l’OM sur le même score. Et plus facilement encore.

Reste à parler d’avenir. Marseille est-elle condamnée à devenir la banlieue de Paris question football ? A l’évidence, le PSG risque de dominer quelque temps. Mais le pire n’est jamais certain et l’OM a des arguments. Avec une bonne qualité collective et un avant-centre plus avant (et plus centré), l’OM peut redevenir une vraie bonne équipe. Une Ligue des Champions peut permettre ce redémarrage en force pour les Olympiens.

Quant au PSG, est-il si sûr de dominer tout ce qui fait ailleurs dans le monde, alors même que le PSG a négligé toutes ces règles du haut niveau pendant si longtemps. Il devra progresser dans le jeu et il le fera à l’évidence. Il y a bien un moment où les dirigeants parisiens vont finir par recruter un milieu relayeur ou meneur capable de les faire jouer.

Car quand on demande à Ancelotti un « fonds de jeu », on devrait quand même imaginer ce qu’est entraîner une équipe avec Pastore, Lavezzi, Ibra, Menez ou Lucas. C’est la certitude d’avoir des occasions, des actions de talent et des buts. C’est plutôt pas mal pour un entraîneur. Mais c’est aussi la certitude de jouer un football collectif pour le moins approximatif. L’entraîneur italien connaît bien le football. Avec Pirlo, son équipe jouait bien. Avec Lavezzi, il espère que sa traversée de Paris se finira plutôt bien, vers le but adverse en tout cas. Sans plus de garanties.

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